Dans ces pages, j'ouvre les portes de mon atelier et de mes réflexions.
Ce que j'admire le plus dans les oeuvres "Lettrées" sont les monochromes à l'encre noire. Il y a bien longtemps que je cherchais à réaliser ce type de peinture mais, sur toile et à l'huile. Après plusieurs essais infructueux, (plus ou moins d'huile pour l'obtention de nuances de "gris/noir", une huile si longue à sécher, ...) j'avais mis de côté cette idée.
Durant le premier confinement et pour m'en "évader", je travaille sur l'histoire de la peinture chinoise, sachant qu'elle me permettrait de rencontrer de nouveau, ces "Grands Lettrés".
Pour ce faire, trois livres :
Trois mille ans de peinture chinoise aux éditions Picquier,
L'esprit de l'encre aux éditions You Feng et,
L'école de Lingnan, l'éveil de la Chine moderne aux éditions Paris Musées.
Au fil de mes lectures, je retrouve Wang Wei, considéré par un grand nombre de Chinois, comme le plus grand peintre. Wang Wei, 701/761, vécu sous la dynastie des Tang, 618/907, l'âge d'or de la poésie chinoise. Su Tung po, 1037/1101, disait de lui, "quand je savoure un de ses poèmes, je trouve une peinture. Quand je contemple une de ses peintures, j'y trouve un poème."
Sa mère était une adepte fervente du bouddhisme "c'han", contemplation, version taoïste chinois du bouddhisme indien introduit au premier siècle. Wang Wei, Li Bai, 701/762 et Tu Fu, 712/770, sont les trois plus grands poètes taoïstes. J'ai repris son oeuvre poétique. Dans ses poèmes vivent le vide, les distances et profondeurs. L'oeil du peintre est bien présent, toujours à la recherche du vide.
Wang Wei est reconnu comme "l'inventeur" du paysage monochrome à l'encre appelé la technique du lavis. Il questionne le problème des proportions. Il explique comment rendre les distances, vue proche/vue lointaine, premier plan, plan médian et arrière plan par des nuances de gris clair/foncé. Il est le premier à exprimer le principe que "l'idée précède le pinceau". Wang Wei disait de lui-même: "En ce monde, je suis appelé poète. Dans une existence antérieure, j'ai du être peintre".
Pour les personnes intéressées, voici trois livres de la poésie de Wang Wei:
Wang Wei, Le plein du vide, les éditions Moundarren,
Wang Wei, Les Saisons bleues, les éditions Phébus libretto et,
Wang Wei, à la recherche du vide, les éditions You Feng.
我最欣赏的《莱特雷斯》作品是黑色墨水的单色。自从我尝试实现这种类型的绘画以来已经有很长时间了,但是要在画布上和在油中。经过几次失败的尝试(或多或少的油获得了“灰色/黑色”阴影,一种油已经干燥了这么长时间,...),我把这个想法搁置了。
在第一次监禁和“逃离”期间,我研究了中国绘画的历史,因为我知道它将使我再次与这些“伟大的信件”见面。
为此,需要三本书:
Picquier出版的三千年中国画,
尤锋的墨水精神,
巴黎博物馆出版的岭南画派,唤醒了近代中国。
在阅读过程中,我发现许多中国人认为王伟是最伟大的画家。王伟(701/761),居住在唐朝(618/907),这是中国佩斯的黄金时代。苏同宝(1037/1101)对他说:“当我品尝他的一首诗时,我会发现一幅画。当我沉思他的一幅画时,我会在那里发现一首诗。”
他的母亲是“禅”佛教的热心追随者,沉思是一世纪引入的中国道教版印度佛教。王维,李白(701/762)和杜甫(712/770)是三位最伟大的道家诗人。读他的诗。我恢复了他的诗歌创作。空虚,距离和深度都在他的诗中。画家的眼睛很特别。寻找空虚就在那里。
王炜被称为单色水墨技术的发明者,称为水洗技术。他质疑比例问题。它说明了如何以浅色/深灰色渲染距离,近景/远景,前景,中平面和背景。他是第一个表达“思想先于画笔”原则的人。王伟对自己说:“在这个世界上,我被称为诗人。在以前的生活中,我一定是画家”。
于那些感兴趣的人,这里有王维诗歌的三本书:
王薇,《悲惨世界》,蒙达伦版本,
王薇,Les Saisons的作品,Phébus歌词集以及
王薇,寻找空虚,游风版。
La question reste entière, comment réaliser un paysage monochrome à la peinture à l'huile?
Un début de réponse m'est donné par Wang Wei. Il explique comment obtenir des nuances de gris dans un jeu d'encre en utilisant un pinceau plus ou moins chargé en eau. Il travaillait sur papier avec un pinceau de l'eau et de l'encre rendue liquide. Je travaille sur une toile avec un pinceau, de la peinture et de l'huile. L'huile me sert à rendre ma peinture plus liquide, plus onctueuse afin de "peindre". Elle prépare ma peinture pour une bonne application. Wang Wei prenait son bâton d'encre qu'il frottait délicatement sur sa pierre à encre en y ajoutant quelques gouttes d'eau afin d'obtenir une encre applicable sur sa feuille.
问题仍然是,如何用油画实现单色景观?
王伟给了我答案的开始。他解释了如何使用装有或多或少水的刷子在墨水集中获得灰色阴影。他正在用水和液体墨水刷在纸上工作。我用刷子,油漆和油画在画布上。这种油用于使我的绘画更具有液态,更平滑,以便“绘画”。她为我的绘画作好准备。王伟拿起墨水棒,将其用细腻的方式擦在墨水石上,再加几滴水,以获得适用于其纸张的墨水。
Wang Wei obtenait des nuances de gris en utilisant un pinceau sec, mouillé ou gorgé d'eau. La seule façon pour moi d'obtenir des nuances d'une même couleur est d'utiliser la peinture blanche. En réfléchissant, je m'aperçois avoir déjà réalisé des paysages monochromes. La photo le montre. Ce teint "sépia" est obtenu avec de la peinture "terre ombre brûlé" et de la peinture blanche. Cette toile de 50x50cm. est issu du poème de Hsiu Tao yong qui vécu vers la fin de la dynastie Tang, 9ème siècle :
"Dans la nuit profonde
La neige et le vent
En vain frappent à la porte".
王伟使用干,湿或浸水的刷子获得了灰色阴影。获得相同颜色阴影的唯一方法是使用白色油漆,当我考虑它时,我意识到我已经制作了单色风景。图为它。这种“棕褐色”肤色是由“烧焦的泥土”涂料和白色涂料获得的。此画布为50x50厘米。取材于九世纪唐朝末期的萧道勇的诗:
"进入深夜
雪和风
徒劳地敲门"。
le poème de Wang Wei intitulé "Le coteau du sud" m'inspire des images :
"La barque légère arrive au coteau du sud
Au coteau du nord l'eau est profonde il est difficile d''accoster
Sur la rive en face j'essaie de voir les maisons
Si lointaines impossible de bien les distinguer".
王伟的诗《南方山坡》给我的印象是:
"轻舟到达南坡
在北坡,水很深,很难停靠
在对面的海岸上,我尝试看房子
如此遥远不可能将它们很好地区分开来"。
Pour mon paysage, je choisi de le réaliser sur un rouleau de 34cm. de large. La partie haute non peinte mesure 34cm. alors que la partie basse non peinte mesure 17cm. La partie peinte fait 34+17+21 soit, 72cm. Je choisi un tube "gris payne" pour la couleur. Ce noir donne des nuances de gris intéressantes pouvant avoir de légers reflets "bleu/mauve".
对于我的风景,我选择将其放在34厘米的卷上。宽。未上漆的上部长34厘米。而未上漆的下部长17厘米。涂漆部分为34 + 17 + 21,即72厘米。我选择了“佩恩灰色”管作为颜色。黑色给出有趣的灰色阴影,可能会有轻微的“蓝色/淡紫色”反射。
Après avoir tracé quelques coups de crayon pour définir la montagne, je réalise un ciel nuageux dans lequel trône une lune pleine. La montagne est peinte, bien encrée dans ce qui sera la rivière. Le pied de la montagne offre un chemin invitant à la pomenade.
在画了几笔铅笔以定义这座山之后,我创建了一个多云的天空,满月就坐在其中。这座山被粉刷了,在河上墨迹很好。山脚为散步提供了诱人的路径。
Il ne me reste plus qu'à attendre que la peinture sèche pour "habiller" la montagne, peindre une barque et réaliser la calligraphie du poème de Wang Wei.
我现在要做的就是等待油漆变干,以便“打扮”山峰,画船,为王伟的诗歌创作书法。
Mon rouleau étant sec, il est temps de le reprendre. En premier, je calligraphie dans le haut, à gauche, le nom de Wang Wei. Puis je calligraphie son poème au dessus duquel, je mets le tampon "bonheur" au cinabre. Je vais me sentir bien dans ce paysage!
我的滚筒干了,该把它拿回来了。首先,我在左上方写上王伟的名字。然后,我将他的诗作书法,然后在朱砂上贴上“幸福”邮票。在这片风景中我会感觉很好!
Dans le haut de la montagne d'en face, je fais quelques tous petits pins. En descendant cette montagne, les pins réalisés sont plus grands et plus je descends je fais des arbres caducs sans feuilles. Sur la plus grande montagne, c'est la même réalisation. Il n'y a que des pins. Des pins tortueux sont peints à la base de cette montagne. Sur la montagne de droite, un pin tordu y trône. Deux autres pins ont trouvé place dans des interstices.
在对面的山顶上,我做了几个小松树。沿着这座山走下去,松树更高,当我越走下去,我就做出没有叶子的落叶乔木。在最大的山上,这是相同的认识。只有松树。这座山的底部涂有缠绕的松树。在右边的山上,有一棵松树。在间隙中发现了另外两个松树。
La barque est manoeuvrée par trois "hommes du bord du fleuve". Wang Wei, en compagnie d'un ami, essaye de voir les maisons lointaines. Le fleuve reste calme. Je place au cinabre mon tampon. Pour finir ce rouleau, il me reste à coller du tissu sur les parties non peintes, un tissu gris ou bleu, "encadrer" la partie peinte avec un ruban de la même couleur que le tissu mais, plus foncée afin de "souligner" la peinture. Puis, monter la toile sur des bois ronds pour suspendre mon rouleau.
这艘船由三个“河边的人”操纵。王伟在一个朋友的陪伴下,试图去看远方的房子。这条河保持平静。我将棉塞放在朱砂中。要完成此卷,我仍然必须将织物粘在未上漆的部件上,即灰色或蓝色的织物上,用与织物相同颜色但较深的色带“框住”已上漆的部件,以便“下划线”绘画。然后,将画布安装在圆木上以悬挂我的纸卷。
Après ce paysage monochrome, l'envie de peindre des pivoines de la même manière devient pressante, d'autant plus qu'un poème de Tu Fu, 712/770, me trotte dans la tête :
"Ce n'est pas que j'aime les fleurs à en mourir
Je crains seulement qu'en fanant elle ne précipitent ma vieillesse
Des branches épanouies confusément elles tombent si facilement
Aux tendres boutons je demande de s'ouvrir doucement".
在这幅单色画之后,以同样的方式绘画牡丹的愿望变得迫在眉睫,特别是因为涂甫的一首诗712/770贯穿我的脑海:
“不是我爱死了花
我只怕褪色会使我衰老
迷惑盛开的树枝,它们很容易掉下来
对于招标按钮,我要求慢慢打开“。
Je prends une toile de 46x65cm. ou, 15M. Je commence par réaliser un fond nocture avec une lune pleine. Satisfait, je le laisse sécher.
Lorsque je reprends ma toile, je crayonne un bouton de pivoine dont deux pétales s'ouvrent. Ils semblent saluer la lune comme un hommage à Tu Fu. Une fleur de pivoine ouverte est liée au bouton par des feuilles. Une fleur est peinte isolément alors que deux autres fleurs se superposent dans le bas du tableau.
Après avoir calligraphié le nom de Tu fu, je calligraphie son poème. J'avais réservé la partie haute à droite, au dessus de la lune pour le faire. Dans le haut à gauche, je tamponne le mot bonheur. Il ne restera plus qu'à passer trois couches de vernis. Je prendrai un vernis brillant comme pour symboliser la rosée. Une caisse américaine noire viendra encadrer la toile tout en faisant ressortir les pivoines.
Derniers commentaires
Magistral
C'est un enchantement des yeux et de l'esprit
Une extraordinaire passerelle vers une lecture émerveillée de votre oeuvre
Un cheminement vers le zen
Merci
Xié Xié pour votre tableau qui rejoint la zenitude que m'apporte le kung-fu tang lang
Laoshi li yuan
Magnifique délicat coloré superbe je suis sous le charme